"Il m'a fallu des années pour accepter qui je suis (...) Sauf qu'une artiste, ce n'était pas quelque-chose d'acceptable pour mes parents."
Un jour, une question. Un déclic.
"S'il m'arrive quoi que ce soit aujourd'hui, quel serait mon plus grand regret ?"
- De ne pas m'autoriser à vivre ce que MOI, j'ai envie de vivre.
Ces photos, c'est l'envie de se célébrer. Oui, regardez-moi, j'ose briller ! Mais il en a fallu du courage pour en arriver là...
Enfant, je vivais avec la peur d'être abandonnée, "quand tu rentres chez toi et que tu ne sais pas si tu trouveras ta mère vivante". Des idées suicidaires. Un père absent, à 200% dans le boulot. Comment se construit-on en l'absence d'une structure familiale sécure ?
- Tout mon corps lui appartenait.
La mère utilise le chantage affectif, elle abîme, la confiance en soi, la peau couverte d'acné sur laquelle elle enfonce ses doigts. "Je ne t'aime pas, je regrette de t'avoir eu".
Elle, se laisse faire : "j'ai toujours été l'objet"
Sa vie de couple poursuit le schéma appris. La boule au ventre, des années. Un pervers narcissique qui la modèle à sa façon. Qui finit de gratter les couches d'amour-propre, de briser la femme sous ce corps rejeté. Devenir une image vide de la femme parfaite.
- J'ai failli me perdre, dit-elle.
Jusqu'à la découverte de son infidélité.
Pardonner, faire l'autruche. Et continuer, mais jusqu'où ?
- J'avais des ressentis, j'ai pu trouver des choses que je n'aurais pas pu trouver, je ne sais pas comment, une intuition très forte, comme une voix qui me guidaient vers les bonnes rencontres. Qui m'a permis de partir.
Plus tard, heureuse en mariage et jeune maman, un nouveau challenge se présente : oser quitter son travail, "une sacrée cage dorée". Ne pas savoir où aller, se laisser porter par l'intuition, les rencontres. Vivre en résonance avec soi au quotidien.
Après quinze années en tant qu'assistante sociale, elle vient de créer une activité à ses couleurs. Un outil de reconnexion à soi, des ateliers créatifs sur le thème de l'enfant intérieur et du féminin.

